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Journal d'Ursus
15 février 2009

Les Autrefois

Les années 1990, puis les années 2000, ont sonné le glas des libertés les plus élémentaires de l'individu et les précipitent avec rage dans trou profond, aussitôt creusé aussitôt rebouché, afin que nous les oublions et nous imaginions pouvoir vivre sans elles.

Mais nos années 1960, 70 et 80 furent si belles qu'elles nous hantent douloureusement chaque jour de cette médiocre époque que nous vivons.

"Les Autrefois", ou notre enfance (qui n'est pas si loin...)

Enfants, nous allions en voiture sans ceinture de sécurité ni airbag. Voyager à l'arrière d'une camionette ou sur le plateau d'un camion vide était une promenade merveilleuse.

Lorsque nous partions à vélo, nous n'avions ni casque, ni protection. Nos parents ne portaient pas plainte parce qu'il y avait un trou dans le goudron qui nous avait fait tomber. Notre papa ou notre maman badigeonait de mercurochrome nos genoux couronnés en riant et nous en riions aussi.

Nous buvions l'eau du robinet du jardin, ou bien là où nous en trouvions, jusqu'à ce que l'on ait plus soif. On n'était pas obligé d'emporter des bouteilles d'eau minérale.

Nous mettions des journées entières à nous fabriquer des "voitures" avec des caisses, des planches, des tuyaux qui ne respectaient pas les normes AFNOR ou CEE. Que de jeux, que de plaisirs ! Après quelques chocs, nous avions appris à régler le problème. Nous nous laissions tomber contre un arbre ou par terre. Personne ne faisait intervenir le SAMU à chaque chute. Nous étions libres et débrouillards.

Nous sortions seuls jouer avec nos amis. Nous rentrions comme nous l'avions promis pour l'heure du repas.

Nous allions à l'école pour travailler et pour apprendre et non pas pour "développer notre potentiel de créativité". Nous savions lire, écrire et compter dès l'âge de trois ou quatre ans. Nous aimions nos maîtres et nos maîtresses. Lorsque nous ne travaiillons pas, l'instituteur qui n'était pas un "professeur des écoles", nous donnait des punitions ou des coups de règles sur les doigts. Nos parents n'allaient pas porter plainte. Nous savions que nous le méritions.

Certains n'étaient pas très bons à l'école ; ils devaient simplement redoubler l'année si ils ne réussissaient pas. Personne n'allait chez un psychologue ou un "psychopédagogue". On redoublait et on avait une deuxième chance. Ceux qui ne voulaient pas faire d'études ne restaient pas à traîner dans les rues ou dans les cours d'immeubles, ils allaient en apprentissage ; ce n'était pas une sanction, mais l'assurance d'un métier bien appris et d'un vrai avenir.

Nous n'avions pas de téléphones portables. Nous écrivions des lettres et des cartes postales.

Nous jouions aux gendarmes et aux voleurs, nous faisions claquer des pétards. Personne ne faisait brûler des voitures.

Nous nous coupions, nous faisions des bleus, des ecchymoses, on se cassait un bras ou une jambe. Personne ne portait plainte pour ces petits accidents. Personne n'était coupable, nous apprenions la vie.

Nous partagions un soda à quatre ou cinq, nous buvions tous à la même bouteille. Personne n'est mort pour ça.

Nous n'avions pas de PLAYSATION, MP3, MP4, X BOX, jeux vidéos, ni cent chaînes de télévision, antennes satellites, ordinateurs..., par contre nous avions de VRAIS AMIS.

Quand on avait envie et si nos parents étaient d'accord, nous sortions et nous allions tout simplement chez nos copains jouer avec eux. On ne s'envoyait pas de SMS ou de WIZZ sur MSN.

Nos amis s'appelaient Jacques, Pierre, Edouard, Sylvie, Christine et non labelle75, bossdu69 ou sluppXX.

Nous jouions avec des bâtons, de la ficelle, des ballons, des billes, à cache-cache, aux cow-boys et aux indiens ou aux petites voitures et non aux SIM'S ou a SECOND LIFE.

Nous passions des soirées entières à écouter nos parents ou nos grands-parents nous raconter des histoires de leur enfance ou des contes qui nous faisaient hurler de rire ou alors très peur. Personne n'a jamais été "traumatisé" pour ça.

On nous a laissé faire l'expérience des succès et des échecs, des responsabilités et nous avons appris à nous débrouiller dans la confiance. Nous étions LIBRES.

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Commentaires
B
Vous êtes venu sur mon site, vous avez laissé un commentaire sur un billet que j'ai écrit à propos de Tony Duvert et curieusement vous semblez m'avoir pris pour Renaud Camus ce qui m'honore grandement.<br /> J'aime beaucoup votre texte et s'il continue sur cette lancée, je ne manquerais de l'ajouter à mes sites amis votre blog, en attendant je le visiterai avec régularité.<br /> <br /> Bernard Alapetite
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